Dans un marché agroalimentaire de plus en plus globalisé, la certification BRC s’impose comme un passeport incontournable pour accéder aux marchés internationaux. Ce référentiel de sécurité alimentaire, reconnu par les plus grands distributeurs mondiaux, garantit que les fabricants de produits alimentaires opèrent selon les normes les plus élevées de qualité et de sécurité. Avec plus de 28 000 entreprises certifiées dans 130 pays, la certification BRC représente aujourd’hui l’un des systèmes de management les plus respectés du secteur agroalimentaire.
Ce guide complet vous accompagne à travers tous les aspects de la certification BRC : des exigences techniques aux avantages concurrentiels, en passant par le processus de certification et les coûts associés. Que vous soyez fabricant de produits alimentaires, importateur ou distributeur, découvrez comment cette certification peut transformer votre activité et ouvrir de nouveaux marchés.

Qu’est-ce que la certification BRC ?
La certification BRC (British Retail Consortium) constitue un système reconnu mondialement pour garantir que les fabricants de produits alimentaires et les entreprises connexes respectent les normes les plus strictes de sécurité, qualité et intégrité opérationnelle. Bien que le nom évoque initialement le consortium britannique, le référentiel est désormais géré par BRCGS (Brand Reputation through Compliance Global Standards) et figure parmi les normes référencées dans le cadre de la Global Food Safety Initiative (GFSI).
Histoire et évolution vers une reconnaissance mondiale
Créé en 1996 par des distributeurs britanniques pour unifier leurs attentes envers les fournisseurs, le référentiel BRC était initialement axé sur la sécurité alimentaire des produits de marque de distributeur. Cette initiative visait à harmoniser les exigences des différents distributeurs et à réduire la multiplicité des audits pour les fournisseurs.
Au fil des années, le champ d’application s’est considérablement élargi. L’évolution vers BRCGS a permis de couvrir non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi l’emballage, le stockage, la distribution et les secteurs des produits consommables. Cette transformation témoigne de l’adaptation constante du référentiel aux enjeux modernes de l’industrie agroalimentaire.
Chiffres clés de la certification BRC
En 2024, la certification BRC rassemble plus de 28 000 fabricants certifiés répartis dans 130 pays, confirmant son statut de standard international de référence. Les grands distributeurs mondiaux comme Tesco, Walmart et Costco exigent systématiquement cette certification de leurs fournisseurs, créant un effet d’entraînement massif dans l’industrie.
Cette reconnaissance s’appuie sur l’acceptation du référentiel par la GFSI, qui en fait l’un des cadres de référence majeurs pour la sécurité alimentaire mondiale, aux côtés d’autres normes reconnues comme IFS Food et FSSC 22000.
Distinction entre les versions du référentiel BRCGS
Le système BRCGS comprend plusieurs référentiels spécialisés selon les activités :
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BRCGS Food : destiné aux fabricants de produits alimentaires transformés et conditionnés
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BRCGS Agents and Brokers : pour les agents de négoce et courtiers alimentaires
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BRCGS Storage and Distribution : dédié aux activités de stockage et distribution
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BRCGS Packaging : spécialisé dans les matériaux d’emballage alimentaire
Cette diversification permet d’adapter les exigences aux spécificités de chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement, tout en maintenant une cohérence globale dans l’approche de la sécurité alimentaire.

Les exigences et critères de la certification BRC
Le référentiel BRCGS version 9, publié en février 2022, structure ses exigences autour de 9 chapitres fondamentaux qui couvrent l’ensemble des aspects critiques de la production alimentaire. Cette approche systématique garantit une évaluation complète des pratiques de l’entreprise.
Les 9 chapitres fondamentaux du référentiel BRCGS version 9
Le système de management repose sur une architecture rigoureuse qui englobe :
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Engagement de la direction et amélioration continue : responsabilité de la direction dans le maintien et l’amélioration du système
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Plan de sécurité alimentaire – HACCP : mise en œuvre des principes d’Analyse des Dangers et Points Critiques pour leur Maîtrise
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Système de management de la sécurité alimentaire et de la qualité : documentation et contrôle des processus
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Normes relatives aux sites : conception et maintenance des installations
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Contrôle des produits : gestion des matières premières, formulations et développement produit
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Contrôle des processus : maîtrise des opérations de production et d’emballage
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Personnel : formation, hygiène et compétences des équipes
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Zones à haut risque, soins et hygiène : gestion des environnements sensibles
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Exigences relatives aux produits à marque de distributeur : spécificités pour les marques propres
Exigences du système de management qualité et sécurité alimentaire
La certification BRC exige la mise en place d’un système de management documenté et rigoureusement appliqué. Les entreprises doivent démontrer leur capacité à :
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Maintenir un plan HACCP entièrement documenté et régulièrement mis à jour
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Conduire des programmes d’audits internes pour l’amélioration continue
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Assurer le contrôle des fournisseurs et des ingrédients avec traçabilité documentée
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Mettre en œuvre des processus d’actions préventives et correctives
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Garantir une disposition des installations qui prévient la contamination croisée
« Food safety culture » et sensibilisation des équipes
La version 9 du référentiel renforce significativement l’accent mis sur la culture de sécurité alimentaire. Les entreprises doivent démontrer que leurs équipes comprennent et intègrent les principes de sécurité alimentaire dans leurs activités quotidiennes. Cette approche va au-delà de la simple conformité réglementaire pour créer une véritable culture d’entreprise axée sur la protection du consommateur.
Mesures de « food defence » et prévention de la « food fraud »
Les nouvelles exigences intègrent des mesures robustes contre les actes malveillants (food defence) et la fraude alimentaire (food fraud). Les entreprises doivent évaluer leur vulnérabilité à ces risques et mettre en place des systèmes de prévention adaptés, incluant :
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L’évaluation des risques de sabotage ou de contamination intentionnelle
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La sécurisation des accès et la surveillance des installations
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L’authentification des matières premières et produits finis
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La mise en place de systèmes de détection des fraudes
Contrôles environnementaux et infrastructure
Le référentiel impose des exigences strictes concernant la conception et la maintenance des sites de production. Les installations doivent être conçues pour minimiser les risques de contamination, avec une attention particulière portée à :
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La séparation des zones selon leur niveau de risque
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Les systèmes de ventilation et de contrôle de la température
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La gestion de l’eau et des effluents
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L’hygiène des surfaces et équipements
Traçabilité et gestion des non-conformités
La traçabilité constitue un pilier essentiel du système BRC. Les entreprises doivent pouvoir retracer leurs produits depuis l’origine des matières premières jusqu’à la livraison au client final. Cette exigence s’accompagne d’une gestion rigoureuse des non-conformités, incluant :
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Des procédures de rappel de produit testées régulièrement
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La documentation complète des incidents et actions correctives
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La mise en place d’indicateurs de performance pour le suivi continu
Secteurs d’application et entreprises concernées
La certification BRC s’adresse à un large éventail d’acteurs de la chaîne agroalimentaire, depuis les fabricants jusqu’aux distributeurs, en passant par les prestataires logistiques. Cette diversité reflète l’approche globale du référentiel qui vise à sécuriser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Fabricants de produits alimentaires transformés et conditionnés
Les fabricants de produits alimentaires constituent le cœur de cible historique de la certification BRC. Sont concernées toutes les entreprises qui transforment, conditionnent ou préparent des aliments destinés à la consommation humaine. Cette catégorie englobe :
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Les industries de transformation de viandes, poissons et volailles
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Les fabricants de produits laitiers et dérivés
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Les producteurs de conserves, plats préparés et produits surgelés
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Les boulangeries industrielles et pâtisseries
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Les entreprises de transformation de fruits et légumes
Entreprises de marques propres et marques de distributeurs
L’essor des marques de distributeurs (MDD) a entraîné l’apparition d’exigences particulières, que le référentiel BRC prend en compte de façon précise. Les entreprises qui fabriquent pour le compte d’un distributeur doivent ainsi répondre à des critères plus stricts, qu’il s’agisse de la gestion des spécifications produit et de leurs évolutions, de l’étiquetage et des informations nutritionnelles, des contrôles qualité définis par le distributeur ou encore d’une traçabilité renforcée, essentielle pour mener rapidement des investigations en cas de problème.
Agences de négoce et courtiers alimentaires
Le référentiel BRCGS Agents and Brokers est conçu pour les agents de négoce et les courtiers qui, sans manipuler directement les produits alimentaires, occupent une place essentielle dans la chaîne d’approvisionnement. Il leur impose de prouver leur capacité à choisir et auditer leurs fournisseurs, à gérer correctement les spécifications techniques et commerciales, à garantir une traçabilité documentaire fiable des transactions et à préserver l’intégrité des informations relatives aux produits.
Importateurs et exportateurs de denrées alimentaires
Les entreprises impliquées dans le commerce international de denrées alimentaires trouvent dans la certification BRC un avantage concurrentiel majeur. Cette certification facilite les négociations commerciales et rassure les partenaires internationaux sur :
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Le respect des réglementations des pays de destination
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La maîtrise des risques sanitaires transfrontaliers
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La capacité à répondre aux exigences des distributeurs internationaux
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La conformité aux standards reconnus par la GFSI
Logisticiens et prestataires de stockage alimentaire
Le référentiel BRCGS Storage and Distribution cible les entreprises qui assurent le stockage, la manutention et le transport de produits alimentaires. Ces prestataires doivent prouver leur maîtrise de :
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La gestion des températures dirigées (chaîne du froid)
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La prévention de la contamination croisée
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La sécurité des installations et des véhicules
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La traçabilité des mouvements de marchandises
Grossistes et distributeurs spécialisés
Les grossistes et distributeurs spécialisés dans l’alimentation s’appuient sur la certification BRC pour renforcer la confiance de leurs clients et mettre en valeur la qualité de leurs produits. En obtenant ce label reconnu, ils se démarquent plus facilement de la concurrence, ouvrent l’accès à de nouveaux marchés, limitent les risques liés à la responsabilité produit et fluidifient leurs échanges avec des fournisseurs eux-mêmes certifiés.
Processus de certification BRC
L’obtention de la certification BRC suit un processus structuré qui s’étale généralement sur plusieurs mois. Cette démarche méthodique garantit une évaluation rigoureuse du système de management de l’entreprise et assure la crédibilité de la certification auprès des partenaires commerciaux.
Étapes préparatoires : audit interne et mise en conformité
La préparation à la certification BRC commence par une auto-évaluation approfondie du système existant. Cette phase préparatoire comprend :
Audit interne complet : L’entreprise doit conduire un audit interne en s’appuyant sur les critères du référentiel BRCGS. Cette évaluation permet d’identifier les écarts par rapport aux exigences et de prioriser les actions correctives. Vous pouvez vous appuyer sur divers audits blancs pour mener à bien cette étape.
Mise en place du système documentaire : La documentation constitue l’épine dorsale du système BRC. Les entreprises doivent élaborer ou réviser leurs procédures, instructions de travail et enregistrements pour assurer la conformité.
Formation des équipes : Le personnel à tous les niveaux doit être formé aux exigences du référentiel et aux nouveaux processus mis en place. Cette formation inclut la sensibilisation à la sécurité alimentaire et aux bonnes pratiques de fabrication.
Tests et validation des processus : Avant l’audit de certification, l’entreprise doit s’assurer que tous les processus fonctionnent correctement et génèrent les résultats attendus.
Déroulement de l’audit initial
L’audit de certification s’étale sur 1 à 2 jours selon la taille et la complexité de l’entreprise. Cette évaluation suit une méthodologie standardisée qui examine plus de 300 critères de conformité.
Phase documentaire : Les auditeurs examinent l’ensemble de la documentation système, vérifient la cohérence des procédures et analysent les enregistrements pour évaluer l’efficacité des processus.
Visite des installations : L’audit sur site permet d’observer les pratiques réelles, d’interviewer le personnel et de vérifier l’application effective des procédures documentées.
Évaluation des pratiques : Les auditeurs portent une attention particulière à la culture sécurité alimentaire, aux mesures de prévention de la contamination et à la gestion des situations d’urgence.
Grille de notation BRC et critères de délivrance
Le système de notation BRC utilise une échelle de A+ à D, basée sur le nombre et la gravité des non-conformités détectées :
Surveillance annuelle et renouvellement
La certification BRC doit être suivie d’une surveillance annuelle obligatoire afin de conserver sa validité. Ces audits intermédiaires, plus légers que l’audit initial, servent à contrôler que le système reste efficace, que les non-conformités passées ont bien été corrigées, que les performances continuent de progresser et que l’entreprise s’adapte aux nouvelles exigences réglementaires. Le certificat doit ensuite être entièrement renouvelé tous les trois ans ou tous les deux ans pour un grade C à l’issue d’un audit aussi complet que celui réalisé au départ.
Délais d’obtention de la certification
Le délai global d’obtention varie de 4 à 8 semaines après un audit favorable. Ce délai inclut :
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La rédaction du rapport d’audit (1-2 semaines)
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La validation par le comité de certification (1-2 semaines)
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L’émission et l’envoi du certificat (1 semaine)
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La publication sur la base de données BRCGS (1 semaine)
Avantages de la certification BRC pour les entreprises
La certification BRC génère des bénéfices tangibles qui dépassent largement l’investissement initial. Ces avantages se manifestent à court terme par un accès facilité aux marchés, et à long terme par une amélioration structurelle de la performance opérationnelle.
Accès facilité aux marchés britanniques et européens
La certification BRC ouvre directement les portes des marchés les plus exigeants. Les distributeurs britanniques, pionniers du référentiel, considèrent cette certification comme un prérequis non négociable. Cette exigence s’étend progressivement à l’ensemble des marchés européens où les grands groupes de distribution harmonisent leurs critères de sélection fournisseurs.
L’avantage concurrentiel se matérialise particulièrement lors des appels d’offres internationaux où la certification BRC constitue souvent un critère éliminatoire. Les entreprises certifiées accèdent ainsi à des opportunités commerciales autrement inaccessibles.
Réduction des audits clients grâce à la reconnaissance mutuelle
Un des bénéfices immédiats de la certification BRC réside dans la réduction significative des audits clients. Les distributeurs reconnaissent mutuellement cette certification, évitant aux fournisseurs la multiplication d’audits redondants. Cette reconnaissance permet :
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Une économie de temps considérable pour les équipes internes
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La réduction des interruptions de production liées aux audits
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Une simplification des relations commerciales
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Une standardisation des exigences entre différents clients
Amélioration de la confiance des distributeurs et consommateurs
La certification BRC envoie un signal fort de qualité à l’ensemble des acteurs de la chaîne. Pour les distributeurs, elle représente une véritable garantie de sérieux et de professionnalisme, ce qui favorise la mise en place de partenariats durables. Cette relation de confiance se traduit concrètement par des négociations commerciales plus fluides, une position privilégiée en cas de tension sur les approvisionnements, une stabilité renforcée des engagements contractuels et un accès facilité aux innovations et nouveaux concepts.
Protection de la marque et réduction des risques alimentaires
La mise en place du référentiel BRC permet de renforcer de façon notable la maîtrise des risques alimentaires. En réduisant les points de vulnérabilité, l’entreprise se protège contre les crises sanitaires susceptibles de mettre à mal une réputation bâtie sur des années. Les avantages sont concrets : une baisse des coûts d’assurance grâce à un profil de risque mieux maîtrisé, une protection face aux rappels de produits, une exposition légale limitée en cas d’incident et, surtout, la préservation de la valeur de la marque.
Optimisation des coûts de conformité et des processus internes
La certification BRC génère des gains d’efficacité internes substantiels. La structuration des processus et l’amélioration continue imposées par le référentiel conduisent à :
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Une réduction des gaspillages et des non-conformités
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Une optimisation des consommations énergétiques
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Une amélioration de la productivité des équipes
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Une rationalisation des coûts de contrôle qualité
Avantage concurrentiel durable
Au-delà des bénéfices immédiats, la certification BRC construit un avantage concurrentiel durable. Les entreprises certifiées développent une culture de l’excellence qui les positionne favorablement face aux évolutions du marché. Cet avantage se renforce avec :
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L’amélioration continue des performances
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L’anticipation des nouvelles exigences réglementaires
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Le développement des compétences internes
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La construction d’une réputation d’excellence
Les études sectorielles montrent qu’un retour sur investissement de 12 à 18 mois constitue la moyenne observée, variant selon les secteurs d’activité et la taille des entreprises.
Coûts et durée de la certification BRC
L’investissement nécessaire pour obtenir et maintenir la certification BRC varie significativement selon plusieurs facteurs. Une analyse précise des coûts permet aux entreprises de budgétiser correctement cette démarche et d’évaluer le retour sur investissement attendu.
Fourchette de prix selon la taille de l’entreprise
Les tarifs de certification BRC s’échelonnent généralement entre 3 000 et 8 000 euros pour l’audit initial, selon la complexité de l’organisation évaluée. Cette fourchette reflète les différences substantielles entre les entreprises :
PME (moins de 50 salariés) : 3 000 à 4 500 euros
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Audit sur 1 jour généralement
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Processus simplifiés
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Nombre réduit de lignes de produits
Entreprises moyennes (50 à 250 salariés) : 4 500 à 6 500 euros
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Audit sur 1,5 à 2 jours
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Complexité intermédiaire
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Diversité de produits modérée
Grandes entreprises (plus de 250 salariés) : 6 500 à 8 000 euros et plus
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Audit sur 2 jours ou plus
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Systèmes complexes
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Large gamme de produits
Facteurs influençant le coût de certification
Plusieurs éléments modulent significativement le coût final de la certification :
Nombre de sites à auditer : Chaque site supplémentaire génère des coûts additionnels, bien que des économies d’échelle soient possibles pour les audits multisites.
Complexité des produits : Les fabricants de produits à haut risque (viandes, produits laitiers) nécessitent des audits plus approfondis que les producteurs de produits secs.
Niveau de préparation : Les entreprises bien préparées réduisent la durée d’audit et donc les coûts, tandis que celles nécessitant un accompagnement renforcé peuvent voir leurs coûts augmenter.
Localisation géographique : Les frais de déplacement des auditeurs impactent le coût total, particulièrement pour les sites isolés ou les DOM-TOM.
Organisme certificateur choisi : Les écarts tarifaires entre organismes peuvent atteindre 20 à 30% pour des prestations comparables.
Durée de validité et surveillance annuelle
La certification BRC présente une durée de validité de 3 ans pour les grades A+, A et B, et de 2 ans pour le grade C. Cette durée inclut une surveillance annuelle obligatoire dont le coût représente environ 40 à 60% de l’audit initial.
Coûts de surveillance annuelle : 1 200 à 3 200 euros selon la taille de l’entreprise Coût du renouvellement : équivalent à l’audit initial Coût total sur 3 ans : 5 400 à 14 400 euros environ
Retour sur investissement moyen
Les études sectorielles montrent qu’un retour sur investissement de 12 à 18 mois constitue la moyenne observée. Ce ROI varie selon plusieurs facteurs :
Accès à de nouveaux marchés : L’ouverture de nouveaux débouchés commerciaux génère rapidement des revenus additionnels qui compensent l’investissement.
Réduction des audits clients : L’économie réalisée sur les audits multiples peut représenter 5 000 à 15 000 euros annuels pour les entreprises multi-clients.
Optimisation des processus : Les gains d’efficacité opérationnelle génèrent des économies récurrentes qui s’accumulent dans le temps.
Réduction des primes d’assurance : Les assureurs reconnaissent la certification BRC par des réductions de primes pouvant atteindre 10 à 15%.
Évolutions récentes du référentiel BRC
Le référentiel BRCGS évolue constamment pour s’adapter aux nouveaux enjeux de l’industrie agroalimentaire. La version 9, publiée en février 2022, apporte des modifications substantielles qui reflètent les préoccupations contemporaines des distributeurs et consommateurs.
Version 9 et renforcement de la food safety culture
La version 9 marque un tournant dans l’approche BRCGS en plaçant la culture de sécurité alimentaire au cœur des exigences. Cette évolution dépasse la simple conformité procédurale pour s’intéresser aux comportements et aux mentalités.
Évaluation comportementale renforcée : Les auditeurs examinent désormais l’engagement réel des équipes dans la sécurité alimentaire, au-delà des déclarations d’intention. Cette approche inclut l’observation des pratiques spontanées et l’évaluation de la réactivité face aux situations à risque.
Leadership visible de la direction : Les dirigeants doivent démontrer un engagement personnel et visible dans la promotion de la sécurité alimentaire. Cet engagement se matérialise par des actions concrètes, des communications régulières et une allocation de ressources appropriées.
Formation et sensibilisation continues : Les programmes de formation évoluent vers une approche plus interactive et contextualisée, adaptée aux postes et aux risques spécifiques de chaque collaborateur.
Nouvelles exigences en cybersécurité alimentaire
La digitalisation croissante de l’industrie agroalimentaire s’accompagne de nouveaux risques que la version 9 adresse spécifiquement :
Protection des systèmes critiques : Les entreprises doivent sécuriser leurs systèmes informatiques qui contrôlent la production, la traçabilité et la qualité. Cette protection inclut la sauvegarde des données et la planification de la continuité d’activité.
Gestion des accès numériques : Les protocoles d’accès aux systèmes d’information doivent garantir que seules les personnes autorisées peuvent modifier les paramètres critiques pour la sécurité alimentaire.
Prévention des cyberattaques : Les entreprises doivent évaluer leur vulnérabilité aux cyberattaques et mettre en place des mesures de protection adaptées à leur niveau de risque.
Intégration renforcée des enjeux environnementaux et RSE
La version 9 intègre progressivement les préoccupations environnementales et de responsabilité sociale des entreprises, anticipant les attentes futures des consommateurs et régulateurs :
Gestion environnementale : Les entreprises doivent démontrer leur engagement dans la réduction de leur impact environnemental, incluant la gestion des déchets, la consommation énergétique et l’utilisation des ressources naturelles.
Pratiques sociales : L’évaluation porte également sur les conditions de travail, la formation des collaborateurs et le respect des droits fondamentaux au travail.
Traçabilité numérique : Les outils numériques de traçabilité deviennent progressivement incontournables, permettant une transparence accrue sur l’origine des produits et les conditions de production.
Adaptation aux défis post-COVID
La crise sanitaire mondiale a révélé de nouvelles vulnérabilités que le référentiel intègre désormais :
Gestion des crises sanitaires : Les entreprises doivent prouver leur capacité à maintenir la sécurité alimentaire en période de crise, incluant l’adaptation des protocoles d’hygiène et la gestion des équipes.
Résilience de la chaîne d’approvisionnement : L’évaluation porte sur la capacité à maintenir la qualité et la sécurité malgré les perturbations d’approvisionnement.
Flexibilité opérationnelle : Les systèmes doivent démontrer leur capacité d’adaptation rapide aux nouvelles contraintes réglementaires ou sanitaires.
Harmonisation avec les autres référentiels GFSI
Le BRCGS renforce sa coordination avec les autres référentiels reconnus par la GFSI (IFS Food, FSSC 22000) pour faciliter les entreprises multi-certifiées :
Convergence des exigences : Les critères d’évaluation se rapprochent progressivement, réduisant la complexité pour les entreprises qui doivent satisfaire plusieurs référentiels selon leurs marchés.
Reconnaissance mutuelle élargie : Les accords de reconnaissance mutuelle se développent, permettant aux entreprises certifiées selon un référentiel d’être acceptées sur des marchés exigeant traditionnellement un autre standard.
Optimisation des audits : La coordination entre organismes certificateurs permet d’optimiser le planning des audits pour les entreprises multi-certifiées.
Ces évolutions témoignent de la vitalité du référentiel BRCGS et de sa capacité à anticiper les enjeux futurs de l’industrie agroalimentaire. Les entreprises qui s’engagent dans cette démarche bénéficient ainsi d’un système en évolution constante qui les prépare aux défis de demain.
Conclusion
La certification BRC s’impose aujourd’hui comme un passeport incontournable pour les entreprises agroalimentaires qui ambitionnent de conquérir les marchés internationaux. Ce référentiel rigoureux, reconnu par plus de 28 000 fabricants dans 130 pays, offre bien plus qu’une simple conformité réglementaire : il constitue un véritable levier de transformation des entreprises.
L’investissement nécessaire, généralement compris entre 3 000 et 8 000 euros, génère un retour sur investissement démontré en 12 à 18 mois. Cette performance s’explique par l’accès facilité aux marchés exigeants, la réduction des audits clients redondants et l’optimisation des processus internes. Les évolutions récentes du référentiel, notamment avec la version 9, anticipent les enjeux futurs en intégrant la cybersécurité, les préoccupations environnementales et la culture de sécurité alimentaire.
Pour les entreprises françaises du secteur agroalimentaire, la certification BRC représente une opportunité stratégique de différenciation concurrentielle et d’expansion internationale. Les organismes certificateurs présents en France offrent un accompagnement adapté aux spécificités locales tout en garantissant une reconnaissance mondiale.
L’avenir du référentiel BRCGS s’oriente vers une intégration toujours plus poussée des enjeux de développement durable et de transparence, positionnant les entreprises certifiées à l’avant-garde des attentes consommateurs. Dans un contexte de mondialisation croissante des échanges alimentaires, la certification BRC devient un atout majeur pour construire la confiance et assurer la pérennité commerciale.